Mardi 21 mars 2006
Le nouveau Lyon Capitale est en kiosques
Jeudi 9 mars 2006
Lyon Capitale à nouveau libre
Mardi 7 mars 2006
Lyon Capitale attend sa libération
Mardi 7 février 2006
Lyon Capitale obtient un nouveau
délai
Lundi 09 janvier 2006
Lyon Capitale ne sortira pas en kiosque.
Mercredi 04 janvier 2006
Menace exécutée : la
pdg dépose le bilan de Lyon Capitale.
Mardi 03 janvier 2006
Les têtes continuent de tomber.
Bonne année !
Mercredi 21 décembre 2005
Fric-frac à Lyon Capitale
Ce matin, la comptable de Lyon Capitale
n'en croyait pas ses yeux. Son armoire métallique
avait été fracturée pendant la nuit.
Envolée la comptabilité du journal. Mais aussi
les dossiers du personnel, et ceux de la SA "Société
des Lecteurs" qui n'appartiennent pas à Lyon
Capitale. Elle prévenait aussitôt la police.
Interrogée par des journalistes dans la matinée
Isabelle Grosmaître, la pédégère
imposée par l'actionnaire reconnaissait les faits
: elle était bien l'auteure de l'effraction. Accompagnée
d'un huissier, elle était venue de nuit récupérer
les pièces comptables pour "les mettre en sécurité".
Elle s'affirmait dans son bon droit. Etonnant ! Des pièces
auxquelles elle avait accès depuis le premier jour
et qu'elle avait pu photocopier librement ! Pourquoi organiser
leur transfert dans ces conditions et utiliser des méthodes
de cambriolage (fussent-elles légales) ?
Menaces exécutées
Depuis plusieurs jours, l'actionnaire
menaçait de traîner J.O. Arfeuillère
devant les tribunaux. C'est fait. Ce jour, Evolem publiait
un communiqué de presse pour annoncer un dépôt
de plainte pour "abus de biens sociaux" voire
"abus de confiance".
Mercredi 14 décembre 2005
Le PDG fondateur de Lyon Capitale
limogé.
Au cours des deux derniers mois, l'hebdomadaire
Lyon Capitale a sorti des
enquêtes sur des anomalies dans l'attribution
des marchés publics du Grand Lyon.
Depuis, des pressions exercées
par le maire de Lyon et certains acteurs économiques
concernés, ont eu pour but de déstabiliser
le journal.
Le mardi 13 décembre, Bruno Rousset,
président du groupe April et actionnaire majoritaire
de Lyon Capitale, a limogé Jean-Olivier Arfeuillère,
P-dg et fondateur du journal.
Le motif ? La situation économique
difficile de notre hebdomadaire. Pourtant, monsieur Rousset
a repris Lyon Capitale il y a seulement deux mois, en parfaite
connaissance de nos difficultés financières.
Les prétextes de cette éviction,
qui s'accompagne de menaces sur les salariés et sur
l'avenir du titre, ne trompent donc personne. De telles
pratiques sont antirépublicaines et contreviennent
gravement à notre conception de la démocratie
et de la liberté d'opinion.
Le site presse.libre est destiné
à vous informer des actions menées par les
salariés de Lyon Capitale, et à vous permettre
de leur manifester votre soutien dans leur lutte pour l'indépendance
de la presse.
La société des rédacteurs de Lyon
Capitale
Président : Pierre Gandonnière
tél : 06 10 78 62 09
Porte-parole : Raphaël Ruffier
tél : 06 72 14 43 82
Contact presse : Agnès Vézirian
tél : 06 24 98 31 10
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Mardi 21 mars 2006
Le nouveau Lyon Capitale est en kiosques
Jeudi 9 mars 2006
Lyon Capitale à nouveau libre
Communiqué / Société des rédacteurs
de Lyon Capitale
Lyon Capitale a recouvré sa liberté ce matin,
avec la décision du tribunal de commerce de Lyon
qui a tranché en faveur du plan de cession présenté
par Xavier Ellie, ex-pdg du Progrès et compagnon
de route du journal pratiquement depuis sa création.
Lyon Capitale survit donc à une violente opération
de déstabilisation qui dure depuis trois mois. La
dernière embûche, incarnée par Fernand
Galula, patron de Tribune de Lyon, a été écartée.
Dès aujourd'hui, Jean-Olivier Arfeuillère
et Philippe Chaslot, co-fondateurs du journal, vont être
réintégrés.
Le journal recouvre ainsi sa complète liberté
éditoriale, et peut à nouveau faire son métier
d'information et de débat, avec son honnêteté
et ses engagements, mais sans esprit de revanche ou de règlement
de comptes.
Cette "libération" est une très
grande victoire pour tous les salariés, qui étaient
en conflit ouvert avec leur actionnaire majoritaire, Bruno
Rousset, patron du groupe April, depuis le limogeage brutal
de Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot en
décembre 2005, immédiatement suivi d'importantes
censures. Cette victoire, qui semblait impossible au départ,
s'est construite peu à peu grâce à la
mobilisation de tous.
Certains salariés ne font pas partie du plan de
reprise de Xavier Ellie. Ils sont malgré tout restés
solidaires et mobilisés jusqu'au bout.
Lyon Capitale repart aujourd'hui avec une équipe
resserrée, mais espère remonter rapidement
en puissance et parvenir, ainsi, à réintégrer
tout le monde. Dans sa restructuration, Xavier Ellie a privilégié
la rédaction. Ce redémarrage prudent était
rendu nécessaire après les épreuves
vécues par le journal, mais lui permet aujourd'hui
d'envisager sereinement l'avenir, grâce au soutien
de ses lecteurs et de ses annonceurs.
Toute l'équipe de Lyon Capitale, à nouveau
enfin libre, donne rendez-vous à tous les Lyonnais
mardi 21 mars, pour leur présenter une nouvelle formule
de l'hebdomadaire.
Merci aux milliers de Lyonnais qui se sont mobilisés
à nos côtés,
Merci aux confrères qui ont suivi attentivement
notre combat,
Merci aux avocats du cabinet AERES, notamment Rémi
Chaîne et Denis Simon, qui nous ont épaulés,
Merci aux annonceurs qui nous ont soutenus,
Merci à nos lecteurs qui sont
restés fidèles et à la société
des lecteurs de Lyon Capitale, qui nous a accompagnés,
Merci à tous les internautes qui
ont soutenu notre journal pendant ces trois mois de conflits,
Merci à ceux qui quittent - on espère provisoirement
- l'équipe de Lyon Capitale.
Sans vous tous, Lyon Capitale ne serait
plus. L'équipe de Lyon Capitale espère faire
vivre longtemps, grâce à vous et avec vous,
un "journal des esprits libres."
Mardi 7 mars 2006
Lyon Capitale attend sa libération
Jeudi 9 mars à 8h30, le Tribunal
de commerce de Lyon doit choisir celui qui reprendra, dans
le cadre d'un plan de cession, le journal Lyon Capitale.
Il doit trancher entre deux candidats, qui incarnent deux
options très différentes : le premier, Xavier
Ellie, est le candidat soutenu par l'équipe de Lyon
Capitale. Compagnon de route du journal depuis sa création,
c'est avant tout un homme de presse qui aime Lyon Capitale
et a trouvé scandaleux qu'on essaye de lui tordre
le cou de cette manière. Son projet s'appuie sur
la rédaction et les fondateurs du journal. Il réintégrerait
Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot, débarqués
en décembre par l'actionnaire du journal Bruno Rousset,
patron d'April, suite à des pressions du maire de
Lyon Gérard Collomb (PS).
Le projet de Xavier Ellie est prudent
et prévoit une remontée en puissance progressive.
Outre Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot,
il reprend 12 salariés (sur 24), ainsi que 4 ou 5
journalistes-correspondants. Les réductions d'effectifs
concernent avant tout les services techniques, administratifs
et commerciaux du journal. Xavier Ellie a ainsi souhaité
préserver au maximum la rédaction du journal,
même si plusieurs journalistes ne sont pas repris.
Lors de l'audience du Tribunal, mardi 7 au matin, cette
option a reçu le soutien de la quasi-totalité
des parties, c'est-à-dire de l'administrateur judiciaire,
du juge commissaire, du représentant des créanciers,
du représentant des salariés et du Procureur
de la République.
Le deuxième candidat, Fernand
Galula, incarne la dernière tentative de tordre le
cou à Lyon Capitale. Ami proche de Gérard
Collomb, Galula est le patron de Tribune de Lyon, un hebdomadaire
créé en septembre 2005 et dont il vient de
licencier une partie de la rédaction, suite à
un article sur une affaire embarrassante pour le maire de
Lyon. Galula souhaite aujourd'hui fusionner les deux hebdomadaires,
pour créer "Tribune de Lyon Capitale".
Il pense qu'en se débarrassant de son concurrent
et en y récupérant les compétences
qui lui font défaut (service commercial, diffusion,
maquette, culture), il parviendra à équilibrer
son propre journal. Cette option, qui signifierait la mort
de Lyon Capitale, a reçu le soutien de notre actionnaire
actuel, Bruno Rousset, le patron d'April, preuve supplémentaire
que la priorité de ce dernier est de détruire
Lyon Capitale.
Jeudi, le Tribunal de commerce a ainsi
deux options : soit il signe l'arrêt de mort de Lyon
Capitale, soit il lui permet d'entamer une nouvelle vie,
en toute liberté.
Récit de l'audience
Après
une présentation succincte par Maître Nanterme,
administrateur judiciaire, des deux offres de reprise déposées
pour la société Lyon Capitale, le président
du tribunal estime que les offres étant financièrement
et socialement équivalentes, il faut apprécier
"la différence d'hommes, de concepts, et de
projets". Il s'attache dans ses questions à
mieux cerner "la philosophie" et la logique économique
des deux projets de reprise.
Lire
l'intégralité du récit de l'audience...
Mardi 7 février
2006
Lyon Capitale obtient un nouveau
délai
Ce matin, mardi 7 février 2006,
le tribunal de Commerce de Lyon a décidé d'accorder
un nouveau délai à Lyon Capitale, en fixant
un nouveau rendez-vous au 7 mars prochain. Ce délai
permettra à l'administrateur judiciaire d'analyser
les propositions de reprise qui seront déposées
à son étude d'ici vendredi 10 février
à midi.
Début janvier, notre actionnaire
majoritaire, Evolem (groupe April Assurances - Bruno Rousset)
avait noirci volontairement la situation financière
et dénié toute possibilité d'avenir
à Lyon Capitale, pour justifier d'un dépôt
de bilan qui masquait des pressions politico-économiques.
Le 10 janvier, le Tribunal de commerce
plaçait la société en redressement
judiciaire pour 6 mois, avec un premier rendez-vous fixé
au 7 février. Aujourd'hui, le tribunal de commerce
accorde un nouveau sursis de 4 semaines, qui permettra de
prendre le temps d'étudier les offres de reprises.
Les salariés de Lyon Capitale
se félicitent de cette décision qui permet
à la société de poursuivre son activité
et ouvre des perspectives d'avenir.
Mardi 24 janvier
2006
Lyon Capitale en sursis permanent.
Pour la troisième fois depuis
la crise ouverte par l'actionnaire majoritaire du titre
en décembre 2005, nous avons amené hier matin,
lundi, tous les articles de la nouvelle édition du
journal à la nouvelle direction imposée (celle-ci
a totalement déserté la rédaction depuis
bientôt deux mois).
Après relecture et contorsions
rédactionnelles pour maintenir une ligne éditoriale
libre, le nouveau Lyon Capitale, le 555è, est dans
les kiosques.
Soutenez-nous. Lisez-le et réagissez.
Merci encore à toutes et à
tous pour vos messages de soutien.
Mardi 17 janvier
2006
Lyon Capitale à nouveau dans
les kiosques.
Un mois après sa dernière parution, Lyon
Capitale est à nouveau dans les kiosques, avec notamment
une enquête sur la grave crise que traverse Gérard
Collomb, cerné par les affaires (marchés "pipés",
financement occulte du PS) et accusé de pressions
liberticides sur la presse.
Pour éviter la liquidation, il était indispensable
que le journal paraisse, même au prix de quelques
concessions à l'égard de la pdg actuelle Isabelle
Grosmaître (groupe Evolem - April - Bruno Rousset).
Ainsi, Lyon Capitale ne peut rien écrire sur la crise
traversée par le journal avant d'avoir changé
d'actionnaire majoritaire, ce qui interviendra, nous l'espérons,
dans les prochaines semaines.
La prochaine audience au tribunal administratif a été
repoussée au 7 février.
En attendant, le meilleur moyen de soutenir Lyon Capitale
est de l'acheter chez votre marchand de journaux, de s'abonner,
ou de prendre de la publicité.
Merci à tous, en espérant que revive au plus
tôt "le journal des esprits libres".
Lundi 16 janvier
2006
Bouclage du numéro 554
Ambiance nerveuse à la rédaction.
À 9h, la totalité des articles
de la prochaine édition de Lyon Capitale est amenée
à la direction du journal (qui n'est plus présente
dans les locaux depuis des semaines) afin d'avoir son aval
pour la première sortie du journal depuis la crise
ouverte le 13 décembre 2005 avec le limogeage de
notre directeur de publication par l'actionnaire majoritaire
Evolem (groupe April - Bruno Rousset).
À 14h, la direction donne son
accord pour la sortie du journal.
Sauf incident de dernières minutes,
Lyon Capitale sera en kiosques demain, mardi.
Vendredi 13 janvier 2006
Lyon Capitale boycotte les voeux
à la presse du maire
La rédaction de Lyon Capitale
a décidé de boycotter ce jour, vendredi 13
janvier, les voeux à la presse de Gérard Collomb
(PS), maire de Lyon.
Compte tenu du contexte, la rédaction
n'avait aucune envie d'entendre ce que souhaite Gérard
Collomb à la presse en 2006. Après la décision du tribunal
de commerce qui autorise le redémarrage de l'activité,
la rédaction se mobilise vers un seul objectif :
faire en sorte que le journal soit présent dans les
kiosques mardi, par respect pour les lecteurs et les annonceurs.
La rédaction est motivée
par la perspective de trouver un repreneur (plusieurs se
sont positionnés) et, ainsi, de reprendre dans quelques
semaines son indépendance éditoriale.
Mercredi 11 janvier 2006
Nouvelles victoires pour les salariés
Après avoir évité
hier la liquidation de Lyon Capitale, le personnel du journal
a obtenu ce matin une nouvelle victoire : la sortie du Journal
du Match.
Ce gratuit distribué avant les
matchs de l'OL représente un important enjeu financier.
S'il n'était pas sorti, le contrat avec l'OL aurait
pu être annulé, ce qui aurait réduit
les chances d'une poursuite de l'activité. Le personnel
s'était donc fortement mobilisé hier pour
permettre sa sortie.
Elle a été possible grâce
à l'intervention décisive des salariés
auprès de l'administrateur judiciaire, nommé
quelques heures plus tôt.
À l'inverse, l'actionnaire Evolem
(groupe April, Bruno Rousset) et la pdg Isabelle Grosmaître
ont fait preuve de mauvaise volonté, démontrant
ainsi, une fois de plus, que leur objectif est de détruire
l'entreprise.
Le personnel de Lyon Capitale a aussi
obtenu une autre victoire importante : les correspondants
de presse, journalistes les plus précaires de la
rédaction, seront payés pour le mois de décembre,
alors que la nouvelle pdg, toujours absente de la rédaction,
avait fait savoir en début de semaine qu'ils ne le
seraient pas. La rédaction et les autres salariés
se mobilisent désormais pour que l'hebdomadaire Lyon
Capitale réapparaisse dans les kiosques le plus tôt
possible.
Lire
le du communiqué de presse de soutien aux journalistes
de la Tribune de Lyon...
À savoir.
Le Syndicat National des Journalistes
vient de dresser un état des médias en France
pour l'année 2005.
Il y a quelques soucis à se faire
sur la liberté de la presse et le droit à
l'information.
Mardi 10 janvier 2006
Le patron d'April désavoué
devant le Tribunal de commerce
Lyon Capitale gagne le droit
d'espérer
Le Tribunal de commerce de Lyon a décidé
ce matin de placer Lyon Capitale en redressement, alors
que la situation financière volontairement noircie
par la nouvelle direction et l'actionnaire majoritaire (Evolem
- Groupe April) aurait plutôt dû conduire à
une liquidation pure et simple. Mais au cours de l'audience,
le Procureur de la République a estimé que
ces comptes n'étaient "pas
pertinents" et a demandé
un nouvel examen. C'est une victoire pour les fondateurs
du journal, qui contestaient ces comptes, ainsi que pour
les salariés, qui avaient déclaré à
l'audience : "Pour nous,
salariés, ce dépôt de bilan a été
orchestré et précipité par la nouvelle
direction et l'actionnaire majoritaire. Il apparait fondamentalement
comme un acte ultime de censure : on saborde un journal,
à défaut d'avoir pu faire plier la rédaction."
Le redressement judiciaire offre l'opportunité
d'une poursuite de l'activité. Les salariés
s'en félicitent et mettront tout en oeuvre pour que
Lyon Capitale, absent des kiosques depuis un mois en raison
des censures de la direction, puisse reparaître, ainsi
que les autres titres du groupe, comme Le Journal du Match.
Les repreneurs potentiels ont désormais trois semaines
pour présenter une offre. Lorsqu'ils seront consultés,
les salariés de Lyon Capitale seront particulièrement
attentifs aux conditions de leur indépendance éditoriale,
dont la principale garantie serait le retour, dans l'entreprise,
de Jean-Olivier Arfeuillère et de Philippe Chaslot,
limogés et calomniés publiquement par l'actionnaire
actuel.
Les salariés trouvent irresponsable
que l'actionnaire majoritaire et la pdg Isabelle Grosmaître,
dans un communiqué de presse de ce jour, discréditent
une nouvelle fois le journal pour faire échec à
une éventuelle reprise. Evolem (groupe April) démontre
ainsi son irresponsabilité comme gestionnaire. Evolem
montre surtout que son seul objectif est de détruire
un journal qui n'a pas cédé à ses exigences
éditoriales, au risque de mettre au chômage
30 personnes. Les salariés trouvent tout aussi lamentable
que l'actionnaire majoritaire Bruno Rousset, grande fortune
française, ne se soit pas engagé à
payer les correspondants de presse du journal, dont le statut
particulièrement précaire n'offre aucune protection.
Les salariés de Lyon Capitale
ont reçu aujourd'hui les soutiens du Syndicat National
des Journalistes (SNJ), du Club de la Presse de Lyon et
de Reporters Sans Frontières (RSF).
Lire
l'intégralité du communiqué de presse...
Lundi 09 janvier 2006
Lyon Capitale ne sortira pas en kiosque.
Isabelle Grosmaître vient de l'annoncer.
Jusqu'au bout elle aura fait durer le suspens. Elle affirme
aujourd'hui qu'il n'y a plus d'argent pour payer l'imprimeur.
Du coup, le Journal du Match, en partenariat
avec l'OL, ne sortira pas non plus. Les deux étaient
pourtant prêts. Les journalistes avaient travaillé
samedi et dimanche pour boucler leurs articles dans les
délais. La sortie des journaux permettait de générer
deux fois plus de recettes publicitaires que ne coûte
l'impression. Sans compter les ventes.
Pour les salariés, c'est du sabotage.
Un nouveau coup porté aux lecteurs, aux annonceurs
et aux partenaires.
La nouvelle direction ne laisse aucune
chance au journal de sortir la tête de l'eau.
Communiqué du Club de
La Presse
À
la veille de la décision du Tribunal de commerce
dans l'affaire Lyon-Capitale, le Conseil d'administration
du Club de la presse s'est réuni avec une soixantaine
de confrères pour s'alarmer de la situation actuelle
de la presse lyonnaise et envisager des moyens d'actions.
(...)
Il
appelle donc à la mobilisation de tous et il protestera
publiquement, dès ce lundi 16 janvier, à l'occasion
de la présentation à la presse des voeux du
maire de Lyon, Gérard Collomb, mis en cause, comme
les médias l'ont abondamment relaté ces jours-ci,
en particulier dans l'affaire Lyon-Capitale.
Lire
l'intégralité du communiqué de presse...
Jeudi 05 et vendredi 06 janvier
2006
Rédaction du prochain numéro
de Lyon Capitale
Toujours aucune rencontre et discussion
avec la nouvelle PDG du titre alors que les journalistes
travaillent sur leurs sujets pour la prochaine édition
du mardi 10 janvier.
Correctif. Elle a fait une brève
apparition ce vendredi en matinée pour s'entretenir
avec la comptable sans s'enquèrir de l'avancée
du bouclage du journal ni de son contenu.
De l'autre côté du Rhône,
les journalistes de la Tribune de Lyon, hebdomadaire généraliste
lancé en septembre 2005, sortent de 24h de grève
après la censure par leur direction (proche de Gérard
Collomb) d'un article sur la convocation, en tant que témoin,
du maire de Lyon par la police judiciaire dans l'affaire
Léo Lagrange (financement d'associations satellites
au parti socialiste départemental dans les années
90).
Mercredi 04 janvier 2006
Menace exécutée : la
pdg dépose le bilan de Lyon Capitale
Depuis son entrée en fonction,
Isabelle Grosmaître menaçait les salariés
d'un dépôt de bilan s'ils ne cédaient
pas à ses exigences. C'est chose faite.
Ce mercredi matin, elle annonçait
aux salariés présents qu'elle allait déposer
les comptes au Tribunal de Commerce. Les raisons invoquées
: une situation de cessation de paiement, des finances "désastreuses".
Les salariés ne croient pas à une dégradation
aussi rapide de la trésorerie, sauf à imaginer
que la situation aurait été exagérement
noircie pour justifier une telle décision.
Gérard Collomb a donc gagné.
Il voulait la tête de Lyon Capitale, il l'obtient.
Dans un communiqué adressé
à la presse, Isabelle Grosmaître essaie de
faire porter le chapeau aux rédacteurs. "Au
lieu de se remettre au travail pour sauver leur entreprise...",
les salariés, par leur grève, auraient "rendu
impossible toute tentative de redressement et précipité
la chute de l'entreprise".
Les salariés réagissent aussitôt par
voie de presse.
Ils n'ont jamais mis en péril
la sortie du journal : Malgré la grève, le
N°552 de Lyon Capitale avait été préparé
dans les délais et devait sortir mardi 20 décembre.
Il a été censuré par la pdg elle-même.
Malgré la grève, le Journal
du Match sera prêt à sortir le 10 janvier et
le prochain numéro de Lyon Capitale, le même
jour. Ce mercredi 4 après-midi, Lyon Capitale s'est
mis en grève une heure pour aller manifester sous
les fenêtres du maire de Lyon qui porte une lourde
responsabilité dans le coup fatal porté au
journal.
Lire
le communiqué de presse de la Société
des Lecteurs...
Mardi 03 janvier 2006
Les têtes continuent de tomber
à Lyon Capitale
Bonne année !
Alors qu'avant les vacances de Noël,
notre nouvel actionnaire Bruno Rousset, patron d'April,
avait laissé entendre qu'il souhaitait "calmer
le jeu", il est aujourd'hui
en passe de décapiter une nouvelle tête.
Après Jean-Olivier Arfeuillère,
PDG de Lyon Capitale, c'est au tour de Philippe Chaslot,
cofondateur de Lyon Capitale et rédacteur en chef
du journal, d'être la nouvelle victime de la politique
de la terre brûlée menée par le patron
d'April. Philippe Chaslot est aussi le responsable du service
politique et l'auteur d'éditoriaux sur les marchés
publics, qui ont tant énervé Gérard
Collomb, au point que le maire de Lyon mette tout en oeuvre
pour "tuer Lyon Capitale".
Après avoir été
mis à pied pendant ses congés de Noël,
Philippe Chaslot était donc convoqué le jour
du retour de vacances du personnel, mardi 3 janvier, pour
un entretien préalable au licenciement.
Apprenant cela, la rédaction de
Lyon Capitale, ainsi que d'autres salariés, a décidé
à l'unanimité de se mettre en grève
pour défendre notre indépendance éditoriale
et la sauvegarde de nos emplois. à 10h30, Philippe
Chaslot s'est rendu à son entretien au siège
d'Evolem et d'April, assisté d'un représentant
de la CGT. Le personnel gréviste de Lyon Capitale
était aussi présent, avec des banderoles "Rousset
casseur d'entreprise" ou "liberté
de la presse".
Mais la nouvelle PDG de Lyon Capitale,
Isabelle Grosmaître, n'a finalement pas reçu
Philippe Chaslot, qu'elle avait pourtant convoqué
par courrier recommandé. Elle était pourtant
bien présente, puisqu'elle a rapidement passé
la tête hors de son bureau pour voir qui était
dans l'entrée. Après avoir patienté
20 minutes, Philippe Chaslot est donc reparti, ainsi que
le personnel gréviste. Dans un mail envoyé
à 11 heures à Philippe Chaslot, Isabelle Grosmaître
l'informe que la procédure de licenciement suit son
cours. Comble de la mauvaise foi, selon elle, Philippe Chaslot
ne se serait jamais présenté à son
rendez-vous... Une trentaine de témoins, ainsi que
les reportages des journalistes de France 3 et de TLM démontrent
pourtant le contraire !
Encore une fois, la nouvelle direction
de Lyon Capitale montre qu'elle est prête à
tout pour éradiquer toute trace d'esprit libre au
sein du journal.
Lire
le communiqué de presse...
Mercredi 21 décembre 2005
Dès 15 heures une conférence
de presse était organisée où J.O. répondait
aux accusations (lire ci-contre) qui prennent l'apparence
d'une nouvelle tentative de déstabilisation. Il rappelait
que les comptes avaient toujours été contrôles
par des commissaires au comptes indépendants et certifiés
"sincères et conformes".
N'empêche. Les pièces comptables ayant disparu,
sa défense risque d'être beaucoup plus difficile
à organiser.
Lire
le communiqué de presse...
Mardi 20 décembre 2005
Soirée de soutien dès 19h
La Plateforme
20 quai Augagneur
Lyon 69003
(Rive Gauche - Face à l'Hôtel Dieu)
Carton plein sur la Plateforme
Quatre cents personnes à la
soirée de soutien. Déjà plus de mille
signatures et messages de soutiens. Rendez-vous sur la Plateforme
quai Augagneur.
Quatre cents personnes étaient
venues soutenir Lyon Capitale en lutte ce mardi 20 décembre.
De tous milieux et de toutes conditions. Des UMP, des LCR,
des Verts, des PS, l'Association Nationale des Elus de Banlieue.
Des acteurs culturels, des universitaires, des militants,
des associatifs, des chroniqueurs, des lecteurs, des journalistes,
de tous bords, de toutes idées. Henry Chabert était
venu. Emmanuel Hammelin avait fait part de son soutien.
Il y avait Philippe Meirieu, Etienne Tête, Pascale
Bonniel-Chalier, Cyril Haegger (le dir cab de Dominique
Perben). Les journalistes ont raconté leur lutte
autour de J.O. Arfeuillère, l'ambiance de menace
permanente que fait peser l'actionnaire, et les centaines
de messages de soutien qui arrivent chaque jour. Philippe
Corcuff expliqua au micro qu'il ne connaissait pas d'autre
journal qui accepte d'ouvrir ses colonnes à des chroniques
qui critiquent... le journal. Un responsable socialiste
expliqua que, dans un cas aussi grave, le PS du Rhône
avait décidé de briser la règle de
solidarité interne et de venir soutenir Lyon Capitale.
Bref, de se démarquer franchement de Gérard
Collomb.Toutes les interventions dénoncaient le coup
de force sur Lyon Capitale et rappellaient leur attachement
à ce journal et la place particulière qu'il
occupe dans le paysage de la presse lyonnaise. Beaucoup
convenaient de la nécessité d'ouvrir un vaste
débat sur l'indépendance de la presse en région
et sur les moyens de la garantir.
Lundi 19 décembre 2005
Pour la première fois depuis
sa création, Lyon Capitale est censuré.
Une semaine après le limogeage
brutal de Jean-Olivier Arfeuillère, PDG-fondateur
de Lyon Capitale, la nouvelle PDG, Isabelle Grosmaître,
a pris la décision de ne pas faire paraître
Lyon Capitale. Un dossier spécial de huit pages devait
être consacré à la grave crise traversée
par le journal et aux menaces sur la liberté de la
presse. Pour la première fois en 11 ans, Lyon Capitale
est censuré.
Lire
la suite du communiqué...
Vendredi 16 décembre 2005
Suspension de la grève afin de
sortir le prochain numéro de Lyon Capitale sous condition
que la direction imposée par l'actionnaire majoritaire
ne censure aucun des articles consacrés à
la situation au sein de la rédaction.
Jeudi 15 décembre 2005
Reconduction à l'unanimité
(moins deux abstentions) de la grève au sein de la
rédaction.
Mercredi 14 décembre 2005
- Vote à l'unanimité de
la grève au sein de la rédaction afin d'exiger
la réintégration en tant que PDG de Jean-Olivier
Arfeuillère, cofondateur de Lyon Capitale.
- Conférence de presse à
16h30 pour alerter l'ensemble des médias de la déstabilisation
du journal par la décision violente de l'actionnaire
majoritaire.
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