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Communiqués de Presse
Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
Mercredi 11 janvier 2005

Soutien aux journalistes licenciés de Tribune de Lyon

Les journalistes de Lyon Capitale tiennent à exprimer leur complète solidarité envers les cinq journalistes de Tribune de Lyon, dont le licenciement vient d'être annoncé.

Quelques jours après un mouvement de grève qui s'opposait à la censure d'un article sur la convocation de Gérard Collomb par la PJ, le patron de Tribune de Lyon Fernand Galula a donc décidé de se débarrasser des "fortes têtes". Parmi les licenciés figure Fabrice Arfi, rédacteur en chef adjoint et auteur dudit article sur Collomb.

La rédaction de Lyon Capitale se sent d'autant plus solidaire de lui qu'elle a vécu le même drame, avec les limogeage de son Pdg puis de son rédacteur en chef, suite à des articles sur Gérard Collomb.

Les journalistes de Lyon Capitale sont enfin indignés par les déclarations publiques de Fernand Galula, qui témoignent d'un mépris total des principes fondamentaux de la liberté de la presse et des règles de déontologie de la profession.

contacts :

Raphaël Ruffier : 06 72 14 43 82
Pierre Gandonnière : 06 10 78 62 09
Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
Mardi 10 janvier 2005
Le patron d'April désavoué devant le Tribunal de commerce

Lyon Capitale gagne le droit d'espérer

Le Tribunal de commerce de Lyon a décidé ce matin de placer Lyon Capitale en redressement, alors que la situation financière volontairement noircie par la nouvelle direction et l'actionnaire majoritaire (Evolem - Groupe April) aurait plutôt dû conduire à une liquidation pure et simple. Mais au cours de l'audience, le Procureur de la République a estimé que ces comptes n'étaient "pas pertinents" et a demandé un nouvel examen. C'est une victoire pour les fondateurs du journal, qui contestaient ces comptes, ainsi que pour les salariés, qui avaient déclaré à l'audience : "Pour nous, salariés, ce dépôt de bilan a été orchestré et précipité par la nouvelle direction et l'actionnaire majoritaire. Il apparait fondamentalement comme un acte ultime de censure : on saborde un journal, à défaut d'avoir pu faire plier la rédaction."

Le redressement judiciaire offre l'opportunité d'une poursuite de l'activité. Les salariés s'en félicitent et mettront tout en oeuvre pour que Lyon Capitale, absent des kiosques depuis un mois en raison des censures de la direction, puisse reparaître, ainsi que les autres titres du groupe, comme Le Journal du Match. Les repreneurs potentiels ont désormais trois semaines pour présenter une offre. Lorsqu'ils seront consultés, les salariés de Lyon Capitale seront particulièrement attentifs aux conditions de leur indépendance éditoriale, dont la principale garantie serait le retour, dans l'entreprise, de Jean-Olivier Arfeuillère et de Philippe Chaslot, limogés et calomniés publiquement par l'actionnaire actuel.

Les salariés trouvent irresponsable que l'actionnaire majoritaire et la pdg Isabelle Grosmaître, dans un communiqué de presse de ce jour, discréditent une nouvelle fois le journal pour faire échec à une éventuelle reprise. Evolem (groupe April) démontre ainsi son irresponsabilité comme gestionnaire. Evolem montre surtout que son seul objectif est de détruire un journal qui n'a pas cédé à ses exigences éditoriales, au risque de mettre au chômage 30 personnes. Les salariés trouvent tout aussi lamentable que l'actionnaire majoritaire Bruno Rousset, grande fortune française, ne se soit pas engagé à payer les correspondants de presse du journal, dont le statut particulièrement précaire n'offre aucune protection.

Les salariés de Lyon Capitale ont reçu aujourd'hui les soutiens du Syndicat National des Journalistes (SNJ), du Club de la Presse de Lyon et de Reporters Sans Frontières (RSF).

Reporters Sans Frontières a déclaré : " Nous regrettons que l'existence d'un journal soit mise à mal en raison de sa ligne éditoriale critique à l'encontre de responsables politiques locaux. Les journalistes de Lyon Capitale font les frais de relations qui se sont fortement détériorées entre la direction de l'hebdomadaire et la ville de Lyon. Que les accusations mettant en cause le maire soient vraies ou pas, utiliser la publicité publique comme moyen de pression nous semble dangereux pour la liberté de la presse et condamnable." (rsf.org).

Syndicat National des Journalistes
Mardi 10 janvier 2005

Lyon Capitale doit vivre dans l'indépendance

Alors que l'hebdomadaire Lyon Capitale ne paraît plus depuis le 13 décembre 2005, le Syndicat national des journalistes (SNJ), organisation majoritaire de la profession, tient à apporter son soutien plein et entier aux salariés qui ne peuvent en aucune manière être tenus pour responsables de cet état de fait et se battent pour la survie de leur titre et le droit d'exercer librement leur activité. L'hebdomadaire, décapité par son nouvel actionnaire avec le licenciement de son pdg fondateur et directeur de la rédaction ainsi que du rédacteur en chef, est en dépôt de bilan et passe ce mardi devant le tribunal de commerce. Le SNJ tient à rappeler l'indispensable découplage entre le droit économique de l'actionnaire et le droit des rédactions à exercer leur métier en toute indépendance. Il est du devoir d'un dirigeant de presse digne de ce nom de préserver sa rédaction des pressions économiques et politiques inhérentes à l'exercice du métier de journaliste. Le nouveau propriétaire de Lyon Capitale a eu l'attitude inverse. Le SNJ ne peut que déplorer le comportement d'élus qui se servent des budgets publics de communication pour faire pression sur les journaux, ou de dirigeants qui prônent la censure des médias pour éviter d'évoquer des sujets qui fâchent. Il en va aujourd'hui notamment de la survie d'un titre qui anime le paysage de la presse lyonnaise depuis plus de dix ans et contribue au pluralisme des médias dans le Rhône.

Club de la Presse de Lyon
Lundi 09 janvier 2005

À la veille de la décision du Tribunal de commerce dans l'affaire Lyon-Capitale, le Conseil d'administration du Club de la presse s'est réuni avec une soixantaine de confrères pour s'alarmer de la situation actuelle de la presse lyonnaise et envisager des moyens d'actions.

La crise traversée par Lyon-Capitale (décapité) ou par Tribune de Lyon (censuré), deux hebdomadaires désormais en sursis, témoigne en effet de vives tensions, voire de manoeuvres très préoccupantes, entre les sphères économique et politique et le monde des médias.

Si l'on ajoute à cette crise, les menaces planant sur Le Progrès, la liquidation récente de CTV et l'arrêt du décrochage local de RTL, il faut remonter à janvier 92, avec la disparition des éditions régionales des quotidiens nationaux (Lyon-Libération, L'Humanité Rhône-Alpes, le Monde Rhone-Alpes) pour retrouver une situation aussi critique pour la profession et, au-delà, pour la liberté d'informer l'ensemble des citoyens.

Le Club de la presse dénonce un risque réel d'atteinte à la pluralité de l'information, et par conséquent au bon jeu de la démocratie dans la région.

Il appelle donc à la mobilisation de tous et il protestera publiquement, dès ce lundi 16 janvier, à l'occasion de la présentation à la presse des voeux du maire de Lyon, Gérard Collomb, mis en cause, comme les médias l'ont abondamment relaté ces jours-ci, en particulier dans l'affaire Lyon-Capitale.

Société des Lecteurs de Lyon Capitale
Jeudi 05 janvier 2005

La Société des Lecteurs a pour objet de "regrouper des personnes physiques ou morales attachées à l'existence du journal Lyon Capitale, soucieuses d'en assurer l'indépendance et souhaitant contribuer à son développement."

Elle détient un peu plus de 11 % du capital du journal.

Les lecteurs sont inquiets des évolutions en cours qui les privent de leur hebdomadaire depuis plusieurs semaines.

Devant les événements qui se déroulent depuis la fin de l'année 2005 et qui ont abouti à l'annonce du dépôt de bilan de Lyon Capitale, nous réaffirmons notre attachement à l'existence d'un journal qui, depuis plus de dix ans, a été un moteur du débat citoyen et de l'ouverture de notre Cité.

Nous ne comprenons pas comment la situation du journal, déficitaire lors du rachat, ce qui était parfaitement connu et reconnu, à la fois par l'ancien propriétaire et le nouveau, tous deux groupes de taille nationale et internationale et à la compétence financière indiscutable, comment cette situation a pu se dégrader subitement en quelques semaines depuis le rachat pour aboutir à un dépôt de bilan brutal.

Aucune des explications avancées à ce jour ne répond à nos interrogations.

En tant qu'actionnaires du journal Lyon Capitale nous demandons donc des explications de nature à justifier la gravité d'une telle décision, appuyées sur des documents établis de manière objective et sincère.

Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
Mardi 03 janvier 2005
Reprise de la grève à Lyon Capitale
Nouvelle attaque contre sa liberté éditoriale

Après le directeur de publication Jean-Olivier Arfeuillère, c'est au tour du rédacteur en chef Philippe Chaslot d'être débarqué sans ménagement.

En faisant ainsi tomber, une à une, les têtes de la direction et des fondateurs de Lyon Capitale, l'actionnaire majoritaire porte une grave atteinte à la liberté éditoriale du journal.

Ce matin, mardi 3 janvier 2006, les journalistes de Lyon Capitale devaient reprendre le travail après une semaine de congés. Ils apprennent que leur rédacteur en chef Philippe Chaslot est convoqué le jour même au siège d'Evolem pour un entretien préalable au licenciement "pour faute grave". Pire, il est sous le coup d'une mise à pied immédiate.

La rédaction n'a donc plus de rédacteur en chef. Après le limogeage du directeur de publication et fondateur Jean-Olivier Arfeuillère le 13 décembre 2005, c'est un nouveau coup porté à la liberté éditoriale du journal.

Désormais, les rédacteurs n'ont plus pour interlocuteur qu'Isabelle Grosmaître, imposée PDG par le patron d'April, qui revendique comme compétence "directrice du marketing". Le choix des sujets, l'élaboration du chemin de fer, la validation finale des articles seraient donc effectués sous la responsabilité directe d'une directrice du marketing.

C'en est fini de l'indépendance du rédactionnel par rapport au commercial.

Une menace réelle pèse sur la pérennité des emplois à Lyon Capitale. Le personnel de la rédaction, suivi par d'autres salariés, a décidé à l'unanimité un mouvement de grève pour s'opposer aux suppressions d'emplois, d'ores et déjà initiées ou à venir, et pour défendre l'indépendance de la ligne éditoriale.

Le personnel sollicite à titre de premières mesures l'annulation de la procédure contre Philippe Chaslot et, comme depuis le début du conflit, la réintégration de Jean-Olivier Arfeuillère.

Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
Mercredi 21 décembre 2005

Dans la nuit du 20 au 21, alors que les salariés de Lyon Capitale étaient réunis autour de Jean-Olivier Arfeuillère pour une soirée de soutien au journal, les armoires de la directrice administrative de Lyon Capitale ont été fracturées.

La police a été immédiatement prévenue et l'Identité Judiciaire a relevé des traces d'effraction. Le ou les voleurs avaient, semble-t-il, les clés du journal et connaissaient le code des alarmes. Le vol concerne principalement des pièces comptables et financières et les dossiers du personnel (dossiers confidentiels de la médecine du travail notamment), ainsi que des dossiers de la société des lecteurs. La disparition de ces pièces intervient alors que ce matin même, madame Vanessa Rousset, P-dg d'Evolem, actionnaire majoritaire de Lyon Capitale, a fait savoir que la direction de la société déposerait plainte contre Jean-Olivier Arfeuillère, pour abus de biens sociaux ou abus de confiance.

La rédaction dans son ensemble et les salariés réitèrent leur plein soutien et leur confiance à leur président Jean-Olivier Arfeuillère, et maintiennent que les manoeuvres de la nouvelle direction n'ont pour seul objectif que de masquer les réelles motivations de l'actionnaire majoritaire qui est de prendre le contrôle d'un journal d'opinion en pratiquant contre l'ensemble de la rédaction et des salariés, la politique destructrice de la terre brûlée portant un préjudice considérable au journal. La nouvelle direction poursuit ainsi son objectif de déstabilisation et de tentative de désorganisation, initié depuis le changement de contrôle en septembre 2005 qui a trouvé son point d'orgue par la censure du numéro de cette semaine par madame Isabelle Grosmaître, P-dg fraîchement nommée.

Rappelons que les dissensions profondes entre l'actionnaire majoritaire de notre journal et ses collaborateurs n'ont fait que croître du fait, notamment, de l'incapacité de la nouvelle direction à comprendre le profond malaise créé par le limogeage dans des conditions vexatoires de notre président Jean-Olivier Arfeuillère.

L'ensemble des salariés de Lyon Capitale continue d'exiger la réintégration immédiate de Jean-Olivier Arfeuillère, au poste de P-dg.

Nous invitons les journalistes à une conférence de presse aujourd'hui à 15 h, à l'Opus Café, place des Terreaux, Lyon 1er.

Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
lundi 19 décembre 2005

Pour la première fois depuis sa création, Lyon Capitale est censuré.

Une semaine après le limogeage brutal de Jean-Olivier Arfeuillère, PDG-fondateur de Lyon Capitale, la nouvelle PDG, Isabelle Grosmaître, a pris la décision de ne pas faire paraître Lyon Capitale. Un dossier spécial de huit pages devait être consacré à la grave crise traversée par le journal et aux menaces sur la liberté de la presse. Pour la première fois en 11 ans, Lyon Capitale est censuré. L'équipe de Lyon Capitale est particulièrement indignée d'être privée de la possibilité d'informer ses lecteurs. L'actionnaire majoritaire, Bruno Rousset (April), avait promis "l'indépendance éditoriale". Cette censure prouve qu'il n'en est rien. L'équipe de Lyon Capitale reste pleinement mobilisée pour demander la réintégration de Jean-Olivier Arfeuillère au poste de PDG. En attendant, la société des Rédacteurs de Lyon Capitale invite tous lyonnais à rencontrer l'équipe du journal lors d'une soirée de soutien, mardi 20 décembre à partir de 19h à la Plateforme (amarrée au 20, quai Augagneur - Lyon 3ème, Rive Gauche face à l'Hôtel Dieu - entrée libre).

Société des Lecteurs de Lyon Capitale
le 14 décembre 2005

La Société des Lecteurs de Lyon Capitale est stupéfaite du limogeage par le conseil d'administration de la Société, de Jean-Olivier Arfeuillère, fondateur et pdg depuis 11 ans de Lyon Capitale et dont les qualités professionelles sont unanimement reconnues et appréciées.

Cette décision de révocation a été prise par le nouvel actionnaire du journal, présent depuis seulement deux mois.

Compte tenu des décisions qui ont été prises, la Société des lecteurs exprime son inquiétude pour l'avenir. Elle suivra attentivement l'évolution de la situation.

La Société des Lecteurs Lyon, le mercredi 14 décembre 2005

Club de la Presse de Lyon
mercredi 14 décembre 2005

Triste jour pour la presse lyonnaise

Le Club de la presse de Lyon et l'ensemble des journalistes lyonnais s'indignent de l'éviction soudaine et violente de Jean-Olivier Arfeuillère, P-dg fondateur de l'hebdo Lyon-Capitale, ce mardi 13 décembre.

Les conditions de ce limogeage inquiètent profondément la profession et l'interpellent quant à l'exercice de notre métier face aux pouvoirs politiques et économiques locaux.

Ce fait exceptionnel nous interroge sur les intentions du nouvel actionnaire principal de Lyon-Capitale, Bruno Rousset, et sur le rôle précis joué par le maire de Lyon, Gérard Collomb, dans cette affaire trouble.

Société des Rédacteurs de Lyon Capitale
lundi 12 décembre 2005

La société des rédacteurs de Lyon Capitale dénonce les pressions économiques et politiques qui visent à déstabiliser le journal depuis plusieurs semaines.

Elle rappelle qu'il existe d'autres moyens pour exprimer un désaccord avec un journal : le débat contradictoire à l'intérieur de ses colonnes, les voies de recours légaux telles que le droit de réponse.

Elle s'oppose à toute forme de chantage qui remette en cause la liberté de la presse, c'est-à-dire le droit et le devoir d'informer, y compris sur des sujets susceptibles de déplaire.

La société des rédacteurs de Lyon Capitale est une association loi 1901, indépendante de la direction du journal. Elle regroupe les journalistes rédacteurs, salariés et pigistes.

Société des rédacteurs de Lyon Capitale

7, rue Puits-Gaillot. BP 1214. 69202 Lyon cedex 01. 04 72 98 05 00.


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